Jeudi 16 mai 2019, la population Suisse apprenait une rencontre prévue entre le président de la confédération Suisse, Ueli Maurer (UDC) et son homologue états-unien Donald Trump, en partie dans l’objectif de négocier un accord de libre-échange entre les Etats-Unis et la Suisse . Un tel accord permettra l’arrivée massive sur le marché suisse de produits états-uniens – en particulier agricoles – sans contingents ni taxes, et soumis à des conditions de production très peu strictes en matière d’environnement. Les Jeunes Vert-e-s s’opposent à cette logique de libre-échange à outrance favorisée par le conseil fédéral – à majorité PLR et UDC –, qui participe à détruire le climat en multipliant les transports transcontinentaux de marchandises, et à défavoriser les exploitations agricoles et artisanes suisses en les soumettant à une concurrence déloyale. Nous estimons qu’il est temps de favoriser une agriculture locale, respectueuse de l’environnement et des individus, et une économie de proximité.
En matière agricole, les conditions de production états-uniennes sont beaucoup moins strictes qu’en Suisse, favorisant l’élevage intensif et des fermes de tailles pharaoniques qui ne lésinent pas sur l’utilisation d’antibiotiques et de pesticides nocifs pour la planète. De telles conditions de production génèrent des prix résolument bas, mettant en danger les agricultrices et agriculteurs de notre pays, déjà victimes d’une concurrence importante. Le Conseil fédéral favorise les intérêts des multinationales plutôt que d’une production agricole locale, respectueuse de l’environnement et des travailleuses et travailleurs.
De plus, les bateaux et avions nécessaires à ces échanges transatlantiques émettent des quantités massives de CO2 – qui pourraient même augmenter à l’avenir – accélèrant délibérément le réchauffement du climat, mais aussi la pollution de l’environnement marin par la libération de dioxyde de soufre, d’azote et de particules fines . À l’heure où nous prenons conscience de l’impact des transports transcontinentaux sur la crise climatique, ces accords sont une véritable aberration écologique.
Les Jeunes Vert-e-s s’engagent pour une économie de proximité favorisant une agriculture locale et durable, limitant l’impact écologique des transports de marchandises intercontinentaux. Un accord de libre-échange avec les USA, tout comme les derniers accords embrassés par le Conseil national – avec l’Indonésie ou avec le Mercosur–, met en péril non seulement l’avenir paysan de la Suisse, mais l’avenir écologique de la planète. Les Jeunes Vert-e-s s’opposent donc aux négociations menées par le président de la confédération Ueli Maurer (UDC), aux antipodes de nos objectifs politiques.